Historique

Le Pavillon Albert-Prévost, familièrement surnommé PAP pour les intimes, doit son nom à son fondateur, Dr Albert Prévost, neurologue et médecin légiste montréalais. Suite à de brillantes études à l’Université Laval et à Paris, Dr Prévost revient à Montréal et, devant l’absence de ressources appropriées pour soigner les “névroses”, fonde un sanatorium auquel il donne son nom et qui sera consacré au traitement psychothérapeutique de ce qu’on appelait alors les “maladies nerveuses”.

Officiellement inauguré le 27 juillet 1919, l’établissement adopte une vocation universitaire dès sa création et croît sous l’oeil attentif de son fondateur, qui est alors entouré de fidèles collaborateurs, Dr Edgar Langlois et Mme Charlotte Tassé, infirmière. Cette dernière veillera par la suite à ce que l’institution poursuive sa mission malgré le décès prématuré de Dr Prévost, des suites d’un accident de voiture en 1926. En 1945, elle fait l’acquisition de l’établissement avec Mme Bernadette Lépine et en assure la direction, soutenue par son conseil d’administration (alors exclusivement féminin). Elle parvient à obtenir du gouvernement les subventions nécessaires à la pérennité du Sanatorium Prévost, qui devient en 1955 l’Institut Albert-Prévost.

Dorénavant investi d’une triple mission de soins, d’enseignement et de recherche, l’Institut raffine ses services, en partie grâce à l’arrivée d’une équipe de psychiatres, dont Camille Laurin, psychanalyste et homme politique. En 1958, l’établissement accueille ses trois premiers résidents en psychiatrie et en 1961, ouvre ses portes aux étudiants en médecine, en même temps que les stages en psychiatrie deviennent obligatoires.

En 1973, il y a fusion avec l’Hôpital Sacré-Coeur-de-Montréal, dont l’Institut devient le département de psychiatrie, adoptant par le fait même un modèle communautaires de services.

Pour en savoir plus:

Un bref portrait de la santé mentale: les 100 ans d’Albert Prévost

Numéro thématique de la revue Santé mentale au Québec publié à l’occasion du centenaire de l’HSMAP

Ngô, TL, Lespérance, F., Shamlian, N., Bertelli, C. (2019). Servir, aimer, espérer: Albert-Prévost depuis 100 ans et pour toujours. Revue santé mentale au Québec, 44, 2.

Le rôle des psychanalystes dans l’histoire du Département de psychiatrie de l’Université de Montréal: cet article retrace les contributions de trois grandes figures de la psychanalyse au sein du Département de l’Université de Montréal (UdeM), les Drs Camille Laurin, Yvon Gauthier et Arthur Amyot, à qui nous devons la place importante de la psychothérapie à l’UdeM.

L’histoire de la psychanalyse à Albert-Prevost. Cet article présente l’histoire de la psychanalyse à l’Institut Albert-Prévost

Desgroseilliers, R. (2001). L’histoire de la psychanalyse à Albert-Prevost. Filigrane, 10(1), 6-22.

Présence de la psychanalyse à la clinique de l’enfance et de l’adolescence du Pavillon Albert-Prévost de l’Hôpital du Sacré-Coeur ou une expérience de pratique psychanalytique institutionnelle.Cet article décrit la place la psychanalyse en pédopsychiatrie au PAP.

Bossé, J. (2001). Présence de la psychanalyse à la clinique de l’enfance et de l’adolescence du Pavillon Albert-Prévost de l’Hôpital du Sacré-Coeur ou une expérience de pratique psychanalytique institutionnelle. Filigrane, 10(1), 34-51.

Camille Laurin, l’universitaire, le pédagogue, le psychiatre-psychanalyste, le politicien, un témoignage. Cet article trace la carrière de Dr Camille Laurin, figure de proue de l’Institut Albert-Prévost

Amyot, A. (2004). Camille Laurin, l’universitaire, le pédagogue, le psychiatre-psychanalyste, le politicien, un témoignage. Filigrane, 13(2), 96-118.

Camille Laurin: l’homme debout. Il s’agit du compte rendu d’un livre portant sur la vie de Dr Laurin

Langlois, S. (2004). Review of [Jean-Claude Picard, Camille Laurin. L’homme debout,Montréal, Boréal, 2003, 508 p

Préparer la révolution psychiatrique depuis Paris. Cet article décrit l’apport de Dr Laurin dans la réforme du système psychiatrique du Québec.

Klein, A. (2018). Préparer la révolution psychiatrique depuis Paris : Camille Laurin et l’histoire médicale française au service de la réforme du système québécois de santé mentale. Revue d’histoire de l’Amérique française, 71 (3-4), 87–110.

Charlotte Tassé et Bernadette Lépine, fondatrices à part entière de l’Institut Albert-Prévost. Article décrivant le rôle capital de ces deux infirmières dans la fondation de l’Institut Albert Prévost.

Klein, A. (2019). Charlotte Tassé et Bernadette Lépine, fondatrices à part entière de l’Institut Albert-Prévost. Santé mentale au Québec, 44(2), 39-52.

Charlotte Tassé et l’Institut Albert-Prévost: retour sur l’indissociable histoire d’une garde malade et d’une institution psychiatrique d’avant garde (1919-1973). Cet article décrit l’apport de Charlotte Tassé dans le développement de l’Institut Albert Prévost

Charlotte Tassé (1893-1974), infatigable promotrice du modèle de la garde-malade canadienne francaise. Article décrivant le rôle de Charlotte Tassé, inifrmière pionnière dans la dispensation des soins de santé mentale au Québec, dans la création d’une école d’infirmières en 1919 à la reconnaissance de l’Institut Albert Prévost comme centre de formation à l’Université de Montréal en 1955, à l’ouverture de la première école d’infirmière auxilaire de la province en 1950.

Klein Alexandre, « Charlotte Tassé (1893-1974), infatigable promotrice du modèle de la garde-malade canadienne-française », Recherche en soins infirmiers, 2018/3 (N° 134)

Rachel Gagnon, la première infirmière psychiatrique du Québec. Cet article décrit l’histoire de la première infirmière psychiatrique du Québec.

Klein, A. (2017). Récit de recherche-histoire: Rachel Gagnon, la première infirmière psychiatrique du Québec. Récupéré de www.acfas.ca

A propos des relations entre infirmières, médecins et gouvernements. L’histoire de la commission Régnier (1962-1964). Cet article évoque les tensions entre infirmières, médecins et gouvernement à l’Institut Albert Prévost au début des années 1960

Klein, A. (2018). A propos des relations entre infirmières, médecins et gouvernements. L’histoire de la commission Régnier (1962-1964). Récupéré de www.histoireengagée.ca le 5 septembre 2018

Profession: travailleuse sociale. Quarante-cinq ans de service social.Le récit d’une travailleuse sociale qui a connu la transformation du dispositif de soins psychiatriques à partir des années 1950

Charron, Hélène. “Profession: travailleuse sociale. Quarante-cinq ans de service social.” Recherches féministes 25.2 (2012): 194.

Les Soeurs de la Providence et les psychiatres modernistes: enjeux professionnels en santé mentale au Québec. Au renouvellement de leur deuxième contrat avec le gouvernement du Québec en 1924, les Soeurs de la Providence, propriétaires de l’Asile Saint-Jean-de-Dieu depuis 1873, s’engagent, pour les cinquante années suivantes, à nourrir, entretenir, traiter etréhabiliter les malades mentaux. S’ensuivent, dans les années 1940 et 1950 des relations interpersonnelles et interprofessionnelles difficiles entre les soeurs et ungroupe de jeunes psychiatres, dits modernistes

Perreault, I., & Thifault, M. C. (2012). Les Soeurs de la Providence et les psychiatres modernistes: enjeux professionnels en santé mentale au Québec, 1910-1965. Études d’histoire religieuse, 78(2), 59-79.

La révolution psychiatrique au Québec, 1950-1962. De l’asile à la psychiatrie communautaire et l’open-door. Un article qui décrit la désinstitutionnalisation des patients atteints de troubles mentaux au Québec

Duprey, Catherine. “La révolution psychiatrique au Québec, 1950-1962. De l’asile à la psychiatrie communautaire et l’open-door.” Histoire sociale/Social history 44.2 (2011): 355-384.

Le nouveau dispositif de soins pour adultes du Pavillon Albert-Prévost. Le nouveau dispositif de soins destinés aux adultes du Pavillon Albert-Prévost est décrit en le comparant avec celui d’avant septembre 1994. Cette réorganisation visait à trouver des solutions aux problèmes rencontrés dans l’ancien dispositif. Les étapes de cette réorganisationsont exposées ainsi que certains des résultats obtenus. Après cinq ans, la réforme se poursuit en tenant compte des données fournies par la recherche évaluative du GRIS (Farandet al., 1999).

Bertelli, C. (1999). Le nouveau dispositif de soins pour adultes du Pavillon Albert-Prévost. Santé mentale au Québec, 24(2), 74–89. https://doi.org/10.7202/013013ar

Évaluation de la réforme des services psychiatriques destinés aux adultes au pavillon Albert-Prévost: La réforme du dispositif de soins du Pavillon Albert-Prévost illustre la prise en charge par des cliniciens d’une transformation organisationnelle radicale et représente un modèle original de gestion du changement dans les organisations sanitaires.

Farand, L., Champagne, F., Amyot, A., Denis, J. L., & Contandriopoulos, A. P. (1999). Évaluation de la réforme des services psychiatriques destinés aux adultes au pavillon Albert-Prévost 1. Santé mentale au Québec, 24(2), 90-125.

Organisation des soins par cliniques psychiatriques spécialisées ou par cliniques de psychiatrie générale? Un débat entre Louis Guérette et Jean-Pierre Rodriguez. Débat sur la place des cliniques psychiatriques spécialisées dans l’organisation des soins en psychiatrie.

Robitaille, D. (1999). Organisation des soins par cliniques psychiatriques spécialisées ou par cliniques de psychiatrie générale? Un débat entre Louis Guérette et Jean-Pierre Rodriguez. Santé mentale au Québec, 24(2), 159–181. https://doi.org/10.7202/013017ar

Présentation. Histoire de la psychiatrie à l’Université de Montréal : passages et impasses. L’histoire du Département de psychiatrie de l’Université de Montréal est largement tributaire de celle de chacun des établissements qui sont affiliés à l’Université, comme le pavillon Albert-Prévost de l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal (HSCM), l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal (IUSMM) ou le CHU Sainte-Justine.

Stip, E. (2015). Présentation. Histoire de la psychiatrie à l’Université de Montréal : passages et impasses. Santé mentale au Québec, 40(2), 11–33. https://doi.org/10.7202/1033039ar

Back to top